Paris 2024 : quand l’esprit des Jeux propulse le leadership

Sur la ligne de départ avec Clémentine Ducrocq

Paris 2024 a remis la France sur le devant de la scène mondiale. Derrière les records et les podiums, il y a un état d’esprit : celui de l’engagement total, du travail invisible et de la performance collective. 
C’est ce que nous avons exploré avec Clémentine Ducrocq, qui a vécu les Jeux de l’intérieur, en accompagnant athlètes et équipes. Mais aussi, comme conseiller auprès de dirigeants. 

Son analyse : l’entreprise et le sport de haut niveau partagent la même équation – une préparation minutieuse, une capacité d’adaptation à la seconde et une cohésion d’équipe irréprochable. Que l’on vise un chrono ou une part de marché, le chemin vers la performance se construit sur les mêmes fondations. 

Lire la course : anticiper, ajuster, accélérer

Dans un 100 mètres, tout se joue avant même le coup de feu. Le regard des athlètes est fixe, les muscles sont prêts, le cerveau rejoue la course. L’anticipation est totale. 
En entreprise, cette phase correspond à la veille stratégique, à l’analyse concurrentielle, aux scénarios préparés. 

Mais l’anticipation seule ne suffit pas. Sur piste, un départ légèrement raté peut se rattraper par un ajustement de foulée, un gain d’efficacité dans les appuis. Dans un projet, cela équivaut à corriger la trajectoire au fil de l’exécution : réallouer des ressources, changer d’angle, saisir une opportunité imprévue. 

Enfin, il faut savoir accélérer au moment juste. Trop tôt, on s’épuise ; trop tard, la ligne est déjà franchie. Les leaders performants sont comme ces coureurs qui lancent leur sprint final exactement là où le terrain s’ouvre, quand la piste est libre et que la puissance peut s’exprimer. 

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Derrière chaque victoire, il y a des mois (souvent des années) d’efforts invisibles. 
Clémentine Ducrocq
DRH Jeux Olympiques et Paralympiques Paris 2024

L’entraînement invisible : la préparation qui fait la différence

On ne gagne pas un marathon en s’entraînant seulement la veille. Derrière chaque victoire, il y a des mois (souvent des années) d’efforts invisibles. 
Chez les sportifs, cela passe par des séances à l’aube, des ajustements techniques millimétrés, des phases de récupération actives. 

En entreprise, cet entraînement invisible prend d’autres formes : maintenir des process fiables, former les équipes, affûter la culture interne. Ce sont des actions qui n’apparaissent pas dans les communiqués financiers, mais qui préparent les conditions de la réussite. 

Les RH jouent ici un rôle similaire à celui d’un préparateur physique. Ils veillent à ce que l’organisation conserve sa mobilité, entretienne ses compétences et sache récupérer après un effort intense. Car la performance durable ne s’improvise pas – elle se construit dans l’ombre, bien avant que les projecteurs ne s’allument. 

 

Tenir la pression : rester dans sa course jusqu’au bout

Le moment où un nageur prend sa marque, où un archer bande son arc, où un gymnaste s’installe sur la poutre… c’est une fraction de seconde où tout peut basculer. La pression est immense, le public retient son souffle. 
Les dirigeants connaissent ce même pic d’intensité : prise de parole décisive, signature d’un contrat stratégique, réponse à une crise médiatique. 

Les sportifs de haut niveau ne cherchent pas à éliminer la pression : ils l’apprivoisent. Ils utilisent des techniques comme la visualisation (rejouer mentalement le geste parfait), la respiration pour contrôler le rythme cardiaque, ou la segmentation mentale pour ne penser qu’à la prochaine action, pas à l’ensemble du défi. 

Appliquer ces méthodes au management, c’est apprendre à “rester dans sa course” malgré les imprévus, à garder un geste fluide même quand la tension est maximale. 

La force du collectif : l’art du relais gagnant

Aux JO, un relais ne se résume pas à additionner quatre bons coureurs. La victoire repose sur la précision du passage de témoin, sur la confiance absolue dans le coéquipier, sur la complémentarité des styles. 
En entreprise, cette logique est déterminante : un projet change d’échelle quand il peut se transmettre entre services, entre générations, entre sites, sans perdre en vitesse ni en qualité. 

Composer une équipe, c’est comme bâtir une sélection olympique : on ne cherche pas seulement les meilleurs performeurs individuels, mais l’assemblage qui permettra à chacun de donner le meilleur de lui-même au bon moment. 

Clémentine Ducrocq - Bannière Onde RH

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